16-04-2024 10:13 PM Jerusalem Timing

Syrie :Israël refuse une demande américaine de bombarder des positions syriennes

Syrie :Israël refuse une demande américaine de bombarder des positions syriennes

Du chimique utilisé en Syrie, sans tuer. Tout ce qui s’est passé à Boukamal. Et pourquoi le front al-Nosra accuse l’ASL de l’avoir trahi.

Les Etats-Unis auraient demandé à Israël de pilonner les positions de l’armée syrienne dans le sud de la Syrie, pour protéger les miliciens, et Tel Aviv aurait refusé d’obtempérer.

Cette information incongrue qui peut relever davantage de la désintoxication a été publiée ce samedi par le journal américain World Tribune.
La cause du refus de l’entité sioniste serait qu’elle appréhende une escalade pouvant engendrer un conflit régional lequel semble faire l’affaire aussi bien du Hezbollah que de l’Iran.

Pourtant, ces miliciens en question qui combattent au sud de la Syrie avaient été entrainés par les Américains en Jordanie, ont pour mission de former une bande frontalière qui puisse protéger Israël.

Le chimique qui ne tue pas

Fait aussi insolite propagé par ce journal : les forces gouvernementales syriennes auraient utilisé des produits chimiques contre les miliciens, non létaux ! Le journal prétend que ceci a eu lieu le mois de mars dernier, dans la Ghouta orientale, et dans la province sur de Damas. Le produit utilisé ne fait que paralyser les adversaires et ne fait pas partie des produits interdits.

Le journal américain a dit tenir cette information de sources israéliennes. Le mois passé, dans aucune des batailles qui a eu lieu dans les régions précitées, il n’a été question de la part des sources de miliciens eux-mêmes de tels utilisation!


Ce samedi, l'AFP  rapporté que dans la province centrale de Hama, l'OSDH , citant des sources médicales dans la localité de Kafarzité, a fait état de "cas de suffocation et d'empoisonnement" après "un bombardement aérien ayant entraîné la propagation d'une fumée épaisse".

Boukamal: le calme

A Boukamal, dans le gouvernorat de Deir Ezzor limitrophe de l’Irak, les choses se brouillent sur les évènements qui ont eu lieu depuis le jeudi dernier.

Selon les agences internationales, la dernière information rendait compte que le front al-Nosra est parvenue vendredi à en déloger son frère ennemi d’Al-Qaïda, l’Etat Islamique en Irak et au Levant.

Le nombre des tués en deux jours de ce combat fratricide a dépassé les 90 des deux côtés. Figurent des chefs de milices des deux antagonistes : Abou Zeid al-Tadmiri, qui est l’émir de l’EIIL dans le désert syrien. Sa photographie a été postée par l’EIIL qui n’a pas indiqué où il a été tué.

Du côté du Nosra, il y a le juge de l’instance juridique de la ville, Mohammad Majoul al-Rawi (voir photo), ainsi deux chef de milice.

EIIL : version différente

Les sources de l’EIIL, citées par l’agence Asia News, véhiculent toutefois une version quelque peu différente. Tout en avouant que ses miliciens sont bel et bien sortis de la ville, elles assurent qu’ils l’ont fait de leur plein gré après avoir réalisé leurs objectifs de l’attaque qu’ils avaient menée à l’aide d’une force de 400 hommes : celui surtout de libérer leurs partisans qui avait été enlevés par le front et séquestrés dans le bâtiment de l’instance de juridiction du front.

Elles indiquent avoir « exécuté la sentence de Dieu » contre son juge, al-Rawi, et d’avoir tué et enlevé quelques 80 miliciens du front al-Nosra. Des images vidéos des tués ont été postées par l’EIIL sur la Toile.  Et reconnaissent aussi avoir perdu 10 de leurs miliciens.

Selon l’OSDH, il y a eu 90 tués dont 60 du front al-Nosra , 7 qui ont été executés lorsque l’EIIL s’est emparés de la station de pétrole , et 19 membres de cette dernière.  

L’agence Asia News a assuré ce samedi que la vie est retournée à la normal dans la ville, et publié a l’appui des photographies qui lui sont parvenues ce samedi.
 

En revanche c’est une autre ville de Deir Ezzor qui sera sujette aux combats : al-Mayadeene. Selon Asia News, l’EIIL s’apprête à la prendre des mains des autres rebelles.

Version Nosra: la trahison de l'ASL

Quant au front al-Nosra, il a accusé la milice de l’Armee syrienne libre de l’avoir trahi et de ne pas être accouru pour lui prêter main forte.  « 7 brigades et bataillons de l’Etat-major se sont abstenus de riposer a l’attaque de l’EIIL. Nos informations assurent qu’ils ont recu l’ordre de ne tirer aucune balle », a dit une source proche du front al-Nosra rapportee par al-AKhbar.  

Dans le sud de la Syrie, dans le gouvernorat de Deraa, des combats ont eu lieu jeudi dernier dans le village Abidine entre la brigade du front là-bas et celle de l’ASL. Il y a eu 10 tués des deux bords.

 

Alep: la bataille se poursuit

A Alep, la bataille bat son plein, surtout autour du siège des services de renseignements de l’armée de l’air dans le quartier Zahra (jamiyat Zahra), à l’ouest.
Selon le journal al-Akhbar l’armée régulière est parvenue à reprendre l’initiative, surtout dans le quartier Layramoune, proche de Zahra. Et elle est parvenue à reprendre deux blocs de bâtiments  

Al-Hadath News a signalé que les sites rebelles ont posté des images dans lesquelles les miliciens occupent des bâtiments qui appartenaient aux forces gouvernementales dans l’entourage du siège convoitée.

Le site a indiqué aussi que plus de 100 miliciens ont été abattus durant ces deux derniers jours, dont des tchétchènes, des afghans et des turcs.
Vendredi, 7 miliciens des brigades ahl al-Cham et des Sokour al-Cham avaient été abattus dans le quartier al-Amiriyya, selon le site aleppin Tahyel-mijhar, tandis que les miliciens sont parvenus à détruire un char durant les combats à proximité de l’école al-Hikma (la sagese) dans le quartier Rachidine et la brigade ahl al-Cham y est parvenue à s’emparer du bâtiment de la municipalité.

 

Version AFP-OSDH  

De violents combats se déroulaient samedi depuis l'aube entre les rebelles syriens et les forces du régime près du centre des renseignements de l'armée de l'air dans l'ouest de la ville d'Alep, a indiqué une ONG.
   "Les combats sont les plus violents constatés depuis le début des batailles à Alep (à la mi-2012) et ne se sont jamais déroulés aussi près du centre des renseignements dans le quartier de Zahra", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
 "L'armée de l'air pilonne à l'artillerie lourde le quartier de Layramoune et les environs de la base", a assuré de son côté la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants sur le terrain.
  

Selon l'OSDH, les combats ont entraîné un exode des habitants et fait des blessés dans les deux camps.
   L'armée de l'air syrienne a bombardé plusieurs quartiers d'Alep tout au long de la journée de vendredi et samedi dès l'aube. Quatre combattants rebelles ont péri dans un raid dans la nuit sur le quartier de Rashidoun, dans l'est de la cité.
   Toujours dans la ville d'Alep, dix personnes, dont 5 enfants, ont été tuées dans le pilonnage, par des combattants rebelles islamistes, de quartiers tenus par le régime, selon l'OSDH.



Dans le gouvernorat de Lattaquié, l’armée syrienne continue à serrer l’étau autour des miliciens et avance en direction de la localite de Kassab à partir de deux axes.