29-03-2024 02:48 PM Jerusalem Timing

Le Japon et les Etats-Unis pointeront leur « Glaive aiguisé » contre la Chine

Le Japon et les Etats-Unis pointeront leur « Glaive aiguisé » contre la Chine

Il est question d’un nouvel élément du bouclier antimissile global américain en Asie.

Les troupes de débarquement du Japon et des Etats-Unis vont s’entraîner à l’occupation des îles au cours des exercices navals d’envergure, qui se dérouleront du 8 au 19 novembre au sud-ouest du Japon. Vu le litige entre la Chine et le Japon à propos des îles en mer de Chine orientale, les manœuvres « Glaive aiguisé » ont un dessous franchement antichinois, considère Konstantin Sivkov, vice-président de l’Académie russe des problèmes géopolitiques.

« Ces exercices ont une double vocation. D’un côté, on met au point les actions communes des troupes en vue de s’emparer des îles dans le cadre d’une opération de débarquement. De l’autre, les Etats-Unis démontrent à la Chine leur résolution d’agir de concert avec le Japon pour protéger les îles au cas où la Chine, qui en revendique la nationalité, tentera de les prendre au Japon. La Chine réagira, probablement, par une note diplomatique, confirmant sa souveraineté sur les îles. La Chine pourra aussi envoyer plusieurs navires pour montrer le pavillon et mener une reconnaissance. »

Sur fond d’une opposition militaire qui s’accentue dans la région l’installation d’un nouveau radar à bande X a commencé le 21 octobre à la base américaine à Kyogamisaki (sur la côte au centre du Japon). Il sera opérationnel avant la fin de l’année.

Il est question d’un nouvel élément du bouclier antimissile global américain en Asie. Le Pentagone aménage son arc antimissile de l’Alaska à l’Australie en passant par le Japon, la Corée du Sud et Taïwan afin de refouler la Chine, estime Vladimir Evséïev, directeur du Centre russe des études sociales et politiques. La Chine aura une réaction douloureuse à tout déploiement de telles unités, estime l’expert.

« La Chine sera contrainte d’accroître son potentiel nucléaire – ses missiles de longue portée. D’ailleurs la Chine est inquiétée moins par le radar, instrument d’observation, que par le système de frappe antimissile, principalement embarqué. Ce sont des contre-torpilleurs dotés du système de combat Ægis. »

En août 2013 une information faisait état des intentions de l’Agence de défense antimissile des Etats-Unis de déployer un troisième radar dans le Sud-est asiatique. Il permettra avec plus de précision de contrôler les lancements de missiles balistiques chinois. Il est possible qu’il soit installé dans les Philippines.

 

La VOix de la Russie