"Aucune sanction ne leur interdit de vendre ces armes défensives".

Le président américain Barack Obama a dit vendredi que la levée par la Russie de l'interdiction de ventes de missiles à l'Iran ne l'avait pas surpris.

Le président russe Vladimir Poutine a mis fin lundi à l'interdiction de livrer des batteries antiaériennes russes S-300 à l'Iran, estimant que l'accord-cadre signé à Lausanne entre les grandes puissances et la République islamique le permettait sans attendre une éventuelle levée des sanctions.

"Je ne suis pas surpris, vue la détérioration de la relation entre la Russie et les Etats-Unis, les pressions subies par leur économie, et le fait qu'il s'agissait d'une vente substantielle", a déclaré Barack Obama lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre italien Matteo Renzi, à la Maison Blanche.

"La vente devait se produire en 2009, lorsque j'ai rencontré celui qui était alors le Premier ministre Poutine. Ils avaient en fait arrêté, suspendu ou mis en pause la vente à notre demande", a expliqué Barack Obama.

"Et franchement, je suis surpris que cela ait duré aussi longtemps, étant donné qu'aucune sanction ne leur interdit de vendre ces armes défensives".

Jeudi, la Maison Blanche avait prétendu que la décision de Moscou montrait l'affaiblissement de l'économie russe sous le coup de sanctions occidentales imposées en raison de la crise ukrainienne.