24-04-2024 05:58 AM Jerusalem Timing

Quand Mouallem met en garde l’Arabie de toute "acte d’agression" contre la Syrie

Quand Mouallem met en garde l’Arabie de toute

"Que personne ne pense à agresser la Syrie ou à violer sa souveraineté car nous enverrons (les agresseurs), qu’ils soient saoudiens ou turcs, dans des cercueils en bois dans leur pays",

Le lancement d'une opération terrestre en Syrie sans le feu vert de Damas sera un "acte d'agression", a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Damas.

Interrogé sur l’annonce par le régime saoudien de sa disposition à envoyer des forces en Syrie, Mouallem a d'abord répondu d'un ton railleur: " c'est une plaisanterie".

Puis il a souligné que " si l'on veut faire parler la raison et la sagesse, je ne pense que l'Arabie-saoudite entrainera ses forces dans une guerre en Syrie, toutefois dans le cadre des décisions saoudiennes folles, cela est possible".

Et de poursuivre : " il faut enregistrer les déclarations saoudiennes dans le cadre  des centres de recherches aux Etats-Unis et des déclarations du secrétaire d’Etat américain à la défense qui depuis des semaines appellent à la formation de forces terrestres pour lutter contre Daech sachant que les Etats-Unis ne veulent pas coopérer avec l’armée arabe syrienne qui lutte contre ce réseau terroriste".

" Qu’a réalisé l’Arabie Saoudite  au Yémen ? Elle a détruit , elle a bombardé les même cibles des centaines de fois, elle n'a pas laissé une pierre intacte?", s’est interrogé Mouallem.

Et d'ajouter : " L’Arabie Saoudite exécute la volonté américaine, mais après les victoires de l’armée arabe syrienne les conspirateurs et les commanditaires étaient déçus et ont décidé d’intervenir eux-mêmes, surtout que sur le terrain npotre armée et notre peuple ont non seulement resisté mais ils ont réalisé des victoires".

Il a assuré que "toute intervention terrestre dans le territoire syrien sans l’admission de la Syrie est une agression qui exige la résistance , telle est le devoir de chaque Citoyen syrien".

"Que personne ne pense à agresser la Syrie ou à violer sa souveraineté car nous enverrons (les agresseurs), qu'ils soient saoudiens ou turcs, dans des cercueils en bois dans leur pays", a-t-il martelé.
   
"Ce sera le sort de quiconque voudrait participer avec les terroristes à l'agression contre la Syrie", a encore dit le ministre.



"La délégation de Riyad s'est retirée à cause des exploits militaires de l'armée syrienne"


A l'ouverture de sa conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Walid al-Mouallem, a indiqué que  "la délégation de Riyad a décidé de se retirer des négociations de Genève à cause exploits militaires de l'armée syrienne ".

Mouallem a indiqué que " l'équipe de négociation syrienne à Genève a demandé à l'envoyé international en Syrie Steffan de Mistura de ne pas répéter l'erreur de Genève 2"  ajoutant que " tout le monde doit comprendre que la Syrie s'est rendu un dialogue syro-syrien sans conditions préalables. La délégation n'a pas mis des conditions pour négocier,sauf celle de lui remettre la liste des négociateurs de l'autre partie qui elle par contre a posé ses conditions".

Mouallem a critiqué les déclarations faites par la délegation de Ryad avant leur arrivée à Genève, soulignant qu’elles constituent des conditions préalables.

"La délégation de l’opposition de Ryad a décidé de se retirer du dialogue à la suite des accomplissements de l’armée arabe syrienne. Nous avions espéré qu’elle partagerait la joie de notre peuple d'aboir été liberé d'un siège qui lui a été imposé durant trois an et demi à Nubbol et à Zahraa mais elle ne l’a pas fait car elle n’appartient pas au peuple syrien", a regretté Mouallem .

Mouallem a affirmé que "la décision des opérateurs de la délégation de l’opposition de Ryad en Arabie Saoudite, en Turquie et au Qatar a porté un coup au processus de dialogue à Genève".

Mouallem a assuré que tout le monde doit comprendre, surtout de Mistura, que "la Syrie ira au dialogue inter-syrien sans conditions préalables et n’exécutera aucune condition préalable venant de n’importe quelle partie", rappelant que "la résolution du CS N°2254 et les déclarations de Vienne stipulent que seul le peuple syrien  décide de son avenir (...) et  le dialogue doit être inter-syrien, sous une direction syrienne et sans conditions préalables".

Il a noté que "la délégation syrienne a demandé à l’émissaire spécial de l’ONU de lui donner une liste des noms de ses interlocuteurs car nous ne voulons pas dialoguer avec des fantômes".

De même, al-Mouallem a affirmé "la nécessité de la participation de la délégation de l’opposition de l’intérieur au dialogue sachant  qu’elle est une opposition nationale qui est restée en Syrie durant la dernière période".

Et de poursuivre : "Personne de l’opposition ne peut prétendre qu’il est  seul représentant de l’opposition,  les deux déclarations de Vienne et la résolution du Conseil de sécurité affirment l’importance d’une vaste représentation de la délégation de l’opposition. Le gouvernement syrien veut une plus vaste représentation des oppositions syriennes à la conférence de Genève, dont des Kurdes, car il veut un règlement politique réaliste et applicable sur le terrain".

Mouallem a réaffirmé que "le règlement politique est la seule issue de la crise en Syrie et que la Syrie ne lie pas ce qui se passe sur le terrain à l’action politique mais elle œuvre en parallèle avec la lutte contre le terrorisme".

Les convois des terroristes passent de la Jordanie vers la Syrie

Evoquant  la Jordanie, Mouallem a indiqué qu’"il n’y a aucun changement dans cette position et que les convois des terroristes passent de la Jordanie vers la Syrie dans une seule direction".

Il a souligné : "Tant qu’il y a des conspirateurs qui ne sont pas encore désespérés et qui versent les fonds de leurs peuples aux  groupes terroristes, personne ne peut prévoir jusqu’à quand la crise durera. Mais après les accomplissements de l’armée nous nous sommes engagés dans la voie de la fin de la crise , que cela leur plaise ou pas ".

Mouallem a remercié "la Russie pour son soutien à l’armée arabe syrienne dans la lutte contre le terrorisme, précisant que la coordination avec la Russie a donné la confiance en la position russe".

Il a applaudi la déclaration du ministre russe des AE, selon laquelle "on ne peut pas parler d’un cessez-le-feu avant de  contrôler les frontières avec la Turquie et la Jordanie".


Chacun qui porte l’arme face à l’Etat syrien est un terroriste

Mouallem a réiteré : "Nous disons à ceux qui portent l’arme: si l’armée arabe syrienne décide de libérer une position elle le fait et il est temps de retourner à la raison et dans le giron de la Patrie. L’Etat syrien est prêt à vous contenir car vous êtes ses fils".

Et de conclure :"Personne n’est plus soucieux que l’Etat syrien sur ses citoyens, même ceux qui sont utilisés par les terroristes comme des boucliers humains, mais ce dossier est une chose et la conférence de Genève est une autre et nous sommes prêts à fournir l’aide à tous les Syriens à tout  moment".

 

Sources: alAlam, Mayadeen, Sputnik, AFP, Sana