19-04-2024 04:20 AM Jerusalem Timing

Adra: On affiche les décapitations ...Lorsque la vanité l’emporte

Adra: On affiche les décapitations ...Lorsque la vanité l’emporte

Curieusement, la couverture des évènements à Alep rappelle celle de la Ghouta orientale, lorsque le pouvoir syrien a été accusé de recourir aux armes chimiques.

Adra fait toujours parler d’elle et du flot de sang qui a coulé dans sa cité ouvrière, sans que les agences internationales ne bronchent. Bien au contraire, des efforts monstres sont déployés pour l’occulter, dont l’exagération des chiffres des victimes des raids aériens effectués à Alep et l’occultation que ce sont des sièges des milices rebelles qui sont particulièrement visés. Une campagne similaire à celle de l’accusation aux forces gouvernementales d’avoir utilisé des armes chimiquesm dans la Ghouta orientale.

Décapitation: La vanité l'emporte

Sur la Toile et les réseaux sociaux, les photographies parlent d'elles-mêmes: les miliciens ne peuvent s’empêcher de se targuer  sans vergogne de leur massacre sanguinaire. Dans le cadre surtout de leur campagne de terreur exercée sur les Syriens depuis le début de la crise.

« Opérations d’égorgement et de décapitation des Nassiriens (=alaouites) et ... », est-il écrit sur une illustration représentant trois cadavres décapités, et diffusée sur Tweeter par le site al-Furqane.

Elle est également signée par l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), signe que cette milice d’Al-Qaïda a fait part à l’assaut mené contre la cite ouvrière de cette localité, alors que dans les medias il a surtout été question de la milice du Front Islamique (FI), coalition de 7 mouvements soutenue et financée par l’Arabie saoudite et du Front al-Nosra. Ces derniers temps, ces deux dernières œuvraient de concert dans la province de Damas et dans le Qalamoune. Selon le quotidien libanais as-Safir, elles se seraient aussi alliées avec le parrainage de Riad.

Le chiffre exact des victimes n’a pas encore été révélé. Pour la simple raison que les forces gouvernementales n’ont pas encore sécurisé cette cité où les civils ont été pris comme bouclier humain, tout en effectuant toutefois des progrès. Toujours selon asSafir, elles sont parvenues à restituer le pont de Bagdad qui surplombe l’autoroute Damas-Homs. Des sources de l’opposition armée assurent quant à elle que ce sont  800 soldats qui ont été tués.

Alors que la plupart des sites évoquent le chiffre de 91 tués, tous des civils et dont 20 sont des sunnites, des ouvriers et des employés dans le secteur public. 11 d’entre eux ont été égorgés. Selon Syria Truth, figurent parmi les victimes le concierge d’une usine de 65 ans, Wahid akHaj Ahmad, ainsi qu’une petite fille de 10 mois, Rabab alHaj Ali.

Un médecin témoigne

Le médecin Mozher Ibrahim et sa famille avec le maire de TartousUn rescapé de cette tuerie, Mozher Ibrahim, un médecin qui travaillait pour la Société générale de Géologie et originaire du gouvernorat de Tartous a raconté ce qu’il a vu pour le site d’information "Ajel" (En Bref).
«  J’ai entendu dès le petit matin des tirs de feu a proximité de la boulangerie ou une bataille a éclaté ente les assaillants et les gardiens. Les gardiens étaient vraiment des héros. C’est à ce moment que j’ai  pris la fuite avec ma femme et ma petite fille de deux ans vers un abri dans un bâtiment avoisinant ou s’étaient abrités des dizaines d’autres personnes... »

Ahmad Mannii, milicien de l'EIIL tué à Qamechli le 6-12Selon lui, la première question des miliciens était de savoir « qui soutient le régime et qui travaille pour l’Etat », c’est-à-dire dans le secteur public. «Ils ont coupé la main d’un certain nombre d’employés, pour les empêcher de retravailler et ils ont décapité d’autres, devant les enfants », poursuit-il.

Selon Ibrahim, c’est au bout de trois jours que lui et les autres ont pris la fuite en direction de la route principale, où se trouvait l’armée syrienne. «  Il y a avait sur les routes les cadavres déchiquetés, certains étaient décapités», décrit-il alors que son épouse, Christine assure pour sa part que la physionomie des miliciens ne ressemble pas à celle des Syriens

Alep : la couverture biaisée

Abou OUssam le Tunisien, milicien de l'EIIL, tué à Deir EzzorA Alep, la bataille bat son plein pour le deuxième jour consécutif.

Depuis que l’armée syrienne a intensifié ses attaques contre les sièges des miliciens, situés à l'est de cette métropole,  notamment selon al-Akhbar dans les quartiers Seïf el-Dawlé, Tarik al-Bab, résidences de Hanano et le quartier Sakhour, des dizaines de miliciens ont été tués.

Adib Jezraoui, milicien saoudien de l'EIIL, tué à Deir EzzorLes agences internationales alimentées par le très douteuse organisation financée par les services de resneignements britanniques, l'Obeservatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), rend compte de 120 tuees, depuis dimanche. et mettant en exergue la presence de femmes et d'enfants parmi eux. Les victimes sont toujours presentés en vrac, comme si tous étaient des civils, sans jamais préciser la part des miliciens parmi eux. 

Ces agences vehiculent aussi des histoires sur l'utilisation de barils d'explosifs emplis de TNT et largués sur les quartiers, ce qu’un porte-parole de l’armé a catégoriquement démenti. L"ONG Médecins sans frontières aussi est entrée dans la valse pour éoffer l'ccusation en avançant ses estimations ( de l'ordre de 100 tués) et en signalant que "les hôpitaux sont débordés".

Abdallah Rachoud, milicien saoudien de l'EIIL, tué dans la province d'AlepUne couverture qui ne va pas sans rappeler celle de l'assaut de la Ghouta orientale de Damas, lorsqu'en plein élan, les forces gouvernementales ont été accusées de recourir à des armes chimiques. La suite est connue. 

Il s'agit surtout de cacher le massacre horrible commis à Adra.

Et d'entraver l'avancée de l'armée régulière à l'est d'Alep. ces deux derniers mois, l'armée est parvenue à reprendre des villes et des localités, avançant un peu plus vers les quartiers est de la métropole tenus par les miliciens, de l’aveu de l’AFP.