24-04-2024 12:09 PM Jerusalem Timing

Obama aux pays du Golfe: le problème réside en vous!

Obama aux pays du Golfe: le problème réside en vous!

Le président US tente de calmer les pays du Golfe sur la conclusion de l’accord-cadre nucléaire iranien.

 Le président américain Barack Obama a critiqué ses alliés du Golfe, estimant que les plus grandes menaces sur eux ne proviennent pas de l’Iran mais du « mécontentement » à l’intérieur de leurs pays.

En promouvant l’accord-cadre conclu avec l’Iran, le président américain a adopté un discours virulent à l’adresse des pays du Golfe, affirmant que « la menace qui les entoure, ne provient pas de l’Iran, mais de leur politique interne », des propos inouïs tenus par la présidence US envers les régimes du Golfe.

La semaine écoulée, Obama a dit qu’il allait rencontrer les dirigeants des six pays du Golfe à Camp David pour parler entre autre des craintes suscitées par l’accord nucléaire avec l’Iran.

Dans une interview au journal américain New York Times, le président Obama a réitéré qu’il veut discuter avec ses alliés du Golfe comment construire des capacités défensives plus sophistiquées. « Ceci pourrait amoindrir leurs craintes et favoriserait un dialogue fructueux avec les Iraniens », a-t-il indiqué.

« La plus grande menace pour les pays du Golfe n’est pas l’Iran, mais le mécontentement des jeunes, des chômeurs, et du sentiment d’absence de toute issue politique à leurs griefs », a estimé le président Obama.

Et de se demander : « En fournissant de l’aide militaire, nous devons nous interroger comment renforcer la vie politique dans ces pays, où les jeunes sunnites puissent sentir qu’ils ont d’autre choix que l’organisation Daech ».

Promesse de s'attaquer au "rôle déstabilisateur" de l'Iran  

Par ailleurs, dans une conversation téléphonique avec le sultan Qabous d'Oman, Barack Obama a assuré que les Etats-Unis continueraient à coopérer avec leurs partenaires pour s'attaquer aux "actes déstabilisateurs" de l'Iran au Moyen-Orient.

Obama a promis de "travailler avec Oman et d'autres partenaires régionaux pour s'attaquer aux activités déstabilisatrices de l'Iran dans la région", a indiqué
la Maison Blanche.
    
Le Sénat déterminé à voter sur l'Iran
 
Entretemps, le chef de la majorité républicaine du Sénat
américain, Mitch McConnell, a dénoncé des concessions de l'administration Obama à l'Iran sur le nucléaire, et confirmé que le Sénat aurait son mot à dire.

"L'administration doit expliquer au Congrès et aux Américains pourquoi un accord intérimaire aboutit à une réduction de la pression contre l'un des Etats qui soutiennent le plus le terrorisme", a déclaré Mitch McConnell dans un communiqué.

L'homme fort du Sénat a répété sa promesse à examiner dans la chambre haute du Congrès la proposition de loi dite Corker-Menendez, à une date non précisée.

Le texte, dans sa forme actuelle, obligerait le président Barack Obama à donner 60 jours au Congrès pour examiner et éventuellement bloquer, par un vote, tout accord final sur le nucléaire. La Maison Blanche refuse cette approche: elle estime que l'engagement de l'exécutif suffit, et que l'immixtion
du Congrès risque de créer un précédent.
"L'administration ne devrait pas suspendre de sanctions, ni l'ONU annuler des sanctions, avant que les Iraniens ne révèlent tous les aspects des possibles dimensions militaires de leur recherche passée", a également prévenu
Mitch McConnell.

 Barack Obama a engagé une offensive politique pour convaincre le Congrès de lui laisser les mains libres jusqu'au 30 juin, date avant laquelle l'accord sur le nucléaire doit être finalisé.


Source: al-Akhbar, AFP